mardi 19 juillet 2016

UNE AGORA POUR LA VILLE DU MANS, Un hôtel de ville pour perméabiliser l’esplanade des Quinconces



PFE : ÉDIFICES ET PRÉ-EXISTANCES - Questions urbaines et territoriales _ Le Mans
Enseignants : N. André _ F. Brugel _ A. De Bussierre _ P. de Jean _ S. Guével _ A. Pénin
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville

Livret 1 - Analyse du site : découverte du territoire et intentions de projet. (PDF consultable ici)


La ville du Mans, qui a gardé ses remparts, a réveillé les questions associées à l’idée de surprotection et d’imaginaire. Ainsi, le thème général faisant appel à la notion de limite, s’est rapidement affirmé. Après l’observation des différentes limites de la ville du Mans nous avons constaté que c’est à proximité du coeur de la ville que s’organise de la façon la plus marquée la rencontre des différents mouvements d’urbanisme du Moyen Age jusqu’à nos jours. Toutes ces écritures de limite se présentent à l’image d’un véritable palimpseste; elles sont à l’origine de l’identité de la ville du Mans.
Cependant, l’esplanade des Quinconces reste une zone enclavée.
De plus, sortir la mairie du cœur historique devenu touristique permettra à la ville du Mans de retrouver une image symbolique d’institution démocratique accessible de tous.

L’intention est donc de proposer un hôtel de ville sur ce site pour perméabiliser cette zone et revenir à une image proche de l’Agora grecque, vue par Aristote, celle qui réunit les hommes, pôle d’activités, place publique et centre administratif.

L’établissement de la mairie du Mans à l’emplacement de l’esplanade des Quinconces, qui est empreinte de plusieurs mémoires propres à l’histoire de la ville, fait preuve d’une volonté de désenclaver ce lieu oubliée, avec une intention qui cherche à tisser symboliquement le passé de la ville à ce que les Manceaux ont à lui offrir aujourd’hui.  Le développement de la mairie en nappe admet une densification possible en regard des besoins de la ville.
De plus, le sol est libéré pour offrir une halle couverte au marché de la ville.


Mots clés :  Agora, Hôtel de ville, mairie, palimpseste, limite, mémoire, nappe, pilotis

































lundi 14 décembre 2015

Réflexion dans le cadre du studio "habiter la grande hauteur" encadré par Mr Arnauld Saint-Clair de Bussierre d'Ortenberg

« Nous verrons  l’imagination construire  des murs avec des ombres impalpables, se réconforter avec des illusions de protections, où inversement trembler derrière des murs épais, douter des plus solides remparts. » Bachelard

Epaisseur – lumière – géométrie – dialogue – filtre – vibration – équilibre – peau – profondeur – couches – stabilité – mouvement – vertige


La réflexion s’articule autour d’un questionnement sur l’espace habité.  Comment habiter la grande hauteur? Et particulièrement dans le site qui a déjà été dépeint  comme porteur d’un certain chaos ou les différentes zones qui s’articulent avec difficulté renvoient a une certaine brutalité, empreinte d’une instabilité ambiante.

Habiter ici, c’est habiter en admettant le chahut ambiant tout en restant protégé.
Cette question, transposée à la thématique de la grande hauteur, appelle des procédés qui questionnaient déjà la position de l’homme dans son espace habité et de sa place dans le monde.

Aldo Van Eyck, notamment, s’était déjà penché sur la manière d’habiter pour l‘orphelin et les significations mentales que cela implique. Notamment pour l’orphelinat d’Amsterdam ou il re-questionne la place de l’enfant dans son espace habité. Il placera alors l’enfant au centre d’une forme pure, par un cercle marqué au sol, cette forme étant elle-même décentrée dans un espace plus globale, comme pour admettre et relativiser la centralité de l’être, non pas pour diminuer sa valeur au monde, mais plutôt pour accentuer l’idée que c’est dans ce décentrement que l’unité stable est retrouvé. Il y a une prise de conscience indirecte pour l’enfant qui est alors au centre de son monde, dans le cercle, tout en admettant de ne pas être au centre de l’univers, dans l’espace.

Il y a différentes échelles de composition qui ont des sens très fort lorsqu’elles se rapprochent des questions autour de notre position dans le monde. Qu’est-ce qu’habiter la grande hauteur si ce n’est s’élever, dominer, surplomber, observer. Tout le prestige a priori qui est associé à cette idée de vivre en hauteur est à relativiser dès lors que l’habitant se souvient qu’il est désormais à son tour orphelin, du ciel et de la terre.

Dans l’intention de réparer, guérir, le tissu sans remettre en cause fondamentalement l’existant, la tour qui est proposée se présente comme un remède qui passe par la question d’habiter. La réponse qui est donnée ici est de s’élever modestement en établissant une porosité verticale pour garantir le lien au sol. Sur une base carrée de 30 m par 30 m, elle se divise en trois éléments qui se combinent pour s’élever.

Une bande pour filtrer la lumière, elle tend le bras à l’espace du dessous. Un carré stable ; forme pure et décentrée qui abrite sur plusieurs niveaux, il tend le bras au-dessus, et enfin une portion de vide qui amène l’air, la lumière et la vue.



Cet effet d’empilement se présente sous forme d’un mouvement des espaces habités qui se déploient et tournent autour d’un axe central,  ils sont canalisés par la peau qui maitrise le mouvement globale. La peau sera composée de différentes matières capables de rendre compte de différentes volontés de s’ouvrir au monde extérieur.

Les différentes intensités de lumière que la composition permet, renvoient à une vibration horizontale omniprésente qui s’accroche aux mouvements des plateaux qui supportent la vie.

Vivre dans l’épaisseur de la lumière implique que l’extérieur n’est pas imposé. Il est d’abord un air, une lumière et enfin une vue. Les trois éléments sont dissociés. Mais il faut noter que le noir absolu rend instable et que l’illumination absolue rend également instable. C’est pourquoi les espaces seront nuancés, illuminés suivant différents filtres. 


Dans les zones habitées, et parmi les filtres, il y a l’existence d’éléments qui font écrans opaques, ainsi pour s’ouvrir sur l’extérieur, il faut décider de pousser une portion de mur. La présence de cet élément permet de prendre la mesure de la distance vis-à-vis de la grande échelle de la ville, cadrer un extérieur à méditer et relativiser notre rapport au monde en se donnant la possibilité de s’y soustraire pour se retrouver.

Dans cet équilibre instable, la première impulsion de la vibration qui appelle à s’élever est rendue lisible par la présence d’un bassin d’eau qui fait miroiter sa lumière à l’entrée. Sa dimension permet aux habitants, au sol, de toujours prendre du recul pour mieux apprécier la tour stable et le mouvement qu’elle contient.

À l’image de l’orphelin qui devait comprendre que partout où la vie semblait le décentrer, il n’en restait pas moins au centre de son propre univers. L’habitant de la grande hauteur est amené à saisir que partout où le monde peut lui sembler instable, à l’échelle de la ville, de la tour, ou même du logement, il sera en mesure de retrouver, avec des degrés différents d’ouverture sur l’extérieur, une stabilité intérieure. La particularité même de cette proposition renvoie à l’idée qu’au-delà du vertige de la grande hauteur, il existe un autre vertige qui relativise notre rapport au monde et à l’univers.





samedi 20 juin 2015

RENDU FINAL








La ville du Bourget va connaître différents rythmes à différentes échelles notamment avec l’enjeu du grand Paris.
La halle Worthington est conçue sur une logique basée sur la répétition, elle donne à voir une perspective linéaire rapide.
Le projet s’appuie sur la base tramée existante très forte des portiques, en travaillant sur l’ensemble de la parcelle, la limite latérale de la halle peut s’effacer pour permettre l’expression d’une vibration de la perspective linéaire.
Le parvis est planté d’arbres, l’espace est rapide et collectif. 
Le premier choix est de ralentir les flux en dé-centrant la halle. L’entrée est transversale.
Le projet s’organise autour de deux procédés distincts.
Celui caractérisé par le rythme lent et le rythme rapide.
Le rythme lent se décompose en deux temps, parcourir une bande lente (vibration frontale, verticale, et jeux de profondeur), puis se tourner suivant le jeux de pliage permis par le toit, les percés visuelle proposé ou encore les jeux de transparence. 
Le rythme rapide se nourrit beaucoup plus de la présence des portiques avec des jeux de glissement  grâce aux poteaux plus ou moins révélé.

Ces deux grands procédés sont utilisés dans les espaces de frictions qui séparent les différents éléments de programme et sont utilisés dans toute la longueur de la halle.
Pour permettre ces jeux de bandes « frein » ou espace « accélérateur » les effets de compression et dilatation sont mis en place. Les espaces collectif de rencontre tel que le parvis, l’espace d’exposition, l’espace associé aux logements, ainsi que la cours arrière sont dilatés, à ces endroits l’ajout de vertical tel que des poteaux ou des arbres à tronc blanc tel que les bouleaux permettent un contraste avec la structure existante et appel à la collectivité.

Pour donner une impulsion au parcours, il y a une grande diagonale spatiale qui prend sa place au niveau de la cour central autour de laquelle s’organisent les studios. Elle survient après la traversé d’un espace comprimé, elle est perceptible depuis le parcours qui suit les bandes lentes mais aussi depuis le parcours plus rapide grâce à l’élévation progressive de la bibliothèque dans la cour.

Les éléments du programme qui longent le mur Nord Est sont clairement compréhensible, ce sont donc des espaces rapide, de ce faite ce sont des escaliers lents qui les desservent pour rester dans la logique de l’alternance de rythme lent puis rapide.

 L’ensemble du projet est conçu avec une attention portée à l’atmosphère, l’emploi du bois à une part importante. La halle étant très haute par endroit, même lorsque la toiture ne peut pas assurer la compression, ce sont les lames de bois verticales qui redescendent dans l’espace. La couleur plus sombre semble diminuer la hauteur pour redonner une échelle plus humaine aux espaces. Ce principe permet des cadrages sur l’extérieur plus contrastés.
 De plus la densité des lames de bois parle d’espace lent lorsqu’elles sont plus larges, ou rapide lorsqu’elles sont plus resserrées.

Tout ce parcours se fait avec une certaine continuité spatiale, mais les bandes lentes filtres au fur et à mesure la couche de publique qui s’est introduit dans la parcelle.

Ainsi, la dernière strate du projet se réserve aux logements. Ils sont accessible par des coursives et possèdent des terrasses orientées au Sud. Il existe deux types de logements, des plus grand qui regardent une plus petite cours. Ainsi que des logements qui ont vue sur un espace hors parcelle. Ces derniers bénéficient d’une plus grande cours et d’un espace collectif commun.